Le Théâtre antique d'Orange avant Les Barbares
La restauration du Théâtre antique d’Orange – supervisée par l’architecte Augustin Caristie (1783-1862) dans la première partie du XIXe siècle et achevée par Jean-Camille Formigé (1845-1926) – permet à ce lieu construit par les Romains (au ie siècle de notre ère) d’accueillir à nouveau du public dès la fin du Second Empire. Le premier événement artistique d’ampleur y est organisé le 21 août 1869 sous l’égide de Félix Ripert et Antony Réal, fervents représentants du Félibrige. Le programme de cette « fête romaine » est tout entier consacré à l’art lyrique. Joseph de Méhul (1807) – qui connaît alors une seconde jeunesse sur les théâtres des villes françaises (amplifiée par une reprise au Théâtre-Lyrique de Paris en 1862) – ouvre une soirée complétée avec la scène des tombeaux du Roméo et Juliette du compositeur italien Vaccai et une cantate inédite composée par le musicien avignonnais Germain Fuzet (dit G.-F. Imbert) sur un livret de l’Orangeois Antony Réal : Les Triomphateurs. Si quelques artistes parisiens tiennent les premiers rôles (Genevois, récemment recruté à l’Opéra ; Bataille, chanteur à l’Opéra-Comique ; et Palmyre Wertheimber, du Théâtre-Lyrique), ce sont des chanteurs d’Avignon et l’orchestre du théâtre de cette ville, sous la direction d’Imbert, qui assurent l’essentiel de la cohorte musicienne.
Livre-disque Camille Saint-Saëns. Les Barbares (2014).
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Camille Saint-Saëns. Les Barbares
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date de publication : 22/12/23