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Hulda

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
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Formation musicale :
Hulda (Franck)

Opéra en 4 actes et un épilogue d’après Halte-Hulda de Bjørnstjerne Bjørnson. Création dans une version abrégée et remaniée à Monte-Carlo le 4 mars 1894. Création d’une version intégrale à Londres (University College Opera) le 15 mars 1994.

Hulda, composée entre 1879 et 1885, ne fut jamais montée sur scène du vivant de César Franck et mit plus d’un siècle pour connaître sa première création intégrale. Inspirée d’une pièce norvégienne de Bjørnstjerne Bjørnson (1832-1910), cette sanglante légende médiévale narre les multiples vengeances de son héroïne éponyme à l’encontre du clan Aslak, bourreau de sa famille, puis d’Eiolf, un émissaire du roi de Norvège se révélant amant infidèle. Si l’imaginaire nordique peut évoquer celui des productions wagnériennes, le compositeur reste cependant dans le sillage du grand opéra français tout en adoptant le langage qu’emploie Verdi à la même époque. Refusé à Paris par l’Opéra et l’Opéra-Comique, puis à Bruxelles par le théâtre de la Monnaie, cet opéra ambitieux se transforme en espoir déçu pour un maître condamné à n’être adulé que dans le domaine instrumental. Le décès de Franck génère cependant une nouvelle curiosité pour ses inédits et le théâtre de Monte-Carlo programme la création d’Hulda en mars 1894 avec Blanche Deschamps-Jéhin dans le rôle-titre. Monté dans une version abrégée et une mise en scène minimaliste, l’ouvrage ne déclenche cependant pas les passions. Il sera ensuite savamment enterré par les élèves de Franck : préférant garder de lui l’image d’un compositeur de musique pure, ils se réservèrent la gloire d’incarner le renouveau lyrique de la scène française. Si ces enjeux sont aujourd’hui caducs, il nous reste Hulda : « une partition de haut vol, débordante d’invention, d’une force d’évocation prenante, d’une qualité lyrique de premier ordre » (Joël-Marie Fauquet).