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Théâtre de l'Opéra-Comique. Angéla

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THÉÂTRE DE L’OPÉRA-COMIQUE.
Ire Représentation d’Angela, ou l’Atelier de Jean Cousin.

La comédie de caractère est la première de toutes dans l’ordre du genre ; on l’appelle même ordinairement la haute comédie. Après celle-là, vient la comédie d’intrigue ou d’imbroglio, qui se multiplie beaucoup plus parce que la matière en est inépuisable ; on ne saurait trop dans laquelle de ces catégories placer la comédie de Térence ; elle tient de l’une et de l’autre ; c’est une comédie d’observation une comédie de mœurs qui, sans peindre des caractères exclusifs, des mœurs spéciales, exprime cependant le caractère de tous les personnages qu’elle emploie avec une extrême vérité, et qui rapporte presque tout à cette partie de l’art que les rhéteurs appellent, je crois, l’éthopée. La comédie de Térence a beaucoup de rapport sous ce point de vue avec la comédie du dernier âge de notre littérature, avec celle de Marivaux et de ses faibles émules qui essayaient aussi de peindre la société de leur temps, mais qui étaient placés bien moins heureusement que Térence, et qui en sont restés si lion qu’on ne peut les nommer après lui que par une espèce d’ironie. Térence vivait au milieu d’une société forte, qui avait un caractère et des mœurs ; les auteurs dont je parle, au milieu d’une société énervée, dont toutes les institutions allaient périr, à défaut de mœurs et de caractère. Ce n’était pas un poète qui manquait à la société, c’était la société qui manquait au poëte ; et quand elle en est venue à ce point, il ne faut pas s’étonner que les poëtes ne se trouvent plus. 

Après ces deux comédies, il en est arrivé une foule d’autres qui ont eu, chacune à leur tour, le mérite de la nouveauté. Presque toutes sont des variétés qui sortent de ces grandes espères, et qui s’en rapprochent par quelque point ; car la comédie de portrait n’est elle-même que la peinture d’un caractère individuel. Ce qui distingue dans la comédie la peinture d’un caractère, c’est la faculté du choix des différentes circonstances qui le constituent. Il n’y a point de caractère absolu dans la société, comme il n’y a point de tempérament absolu dans la nature ; mais une grande quantité de traits choisis sur une grande quantité d’individu composent ce caractère idéalisé qui rappelle à chacun un caractère de sa connaissance. M. de Brancas ne ressemblait pas en tout à Ménalque ; M. de Montansier ne ressemblait pas en tout a Alceste : mais on les retrouvait dans ces peintures énergiques d’un misantrope ou d’un distrait, parce qu’il y avait une foule de circonstances communes, de points analogues entre leur caractère et le type universel dont les auteurs avaient fait usage. La comédie de portrait est bien plus facile ; elle n’a point d’idéal, ou elle n’a que celui de l’histoire : elle s’empare d’un homme ; elle le peint comme il est, ou comme il lui paraît être ; elle lui fait dire ce qu’il a dit, ou ce qu’on suppose qu’il a dit. C’est une gazette dialoguée, un article de biographie en action, et il ne faut pas plus s’y fier pour ta vérité des mœurs et la ressemblance des portraits qu’aux biographies et aux gazettes. 

Je crois que la comédie de portrait a commencé par les rois, chose que je m’obstine à trouver inconvenante, parce que je ne pense pas que les idées les plus solennelles des nations gagnent à être popularisées à l’excès, surtout quand cette faculté s’étend jusqu’aux trétaux. Il faut l’autorité d’un grand talent pour faire parler les grands personnages ; il me semble qu’il faudrait une certaine dignité pour les représenter. Quand un chevalier romain, comme Laberius, descendait sur la scène pour y prendre l’habit impérial et le bâton des augures, c’était une chose bien vue, fût-elle de l’invention de Néron ; mais dans nos théâtres mesquins ou le même acteur est l’interprète passif de tous les rôles, il est très fâcheux de voir Henri IV quitter le manteau des rois pour le frac ou pour la livrée. Henri IV lui-même est encore trop près de nous pour être soumis sans inconvéniens à cette exposition indécente surtout dans les théâtres du dernier ordre. Je conclus qu’il est très bon de parler de nos rois sur la scène mais qu’il n’est pas respectueux de les y montrer sans cesse. Respecter nos rois, c’est respecter la nation qui est grande par eux comme ils sont grands par elle. La Providence nous a donné un roi ami du peuple, et qui aime à se montrer à son peuple, parce qu’éprouvé par d’affreux revers comme lui, il sait que les grands plaisirs sont la juste compensation de grandes douleurs. Regardez le Roi, Français, et n’exigez plus qu’on prostitue tous les jours devant vous la noble image de ses aïeux. Cette jouissance était bonne quand tous les cœurs demandaient le Roi et ne le possédaient pas encore ; mais il est là au milieu de vos fêtes ; vous pouvez le voir tous, et le voir tous les jours ; vous pouvez l’aimer en lui-même et sans recourir à des allusions qui manquent souvent de dignité. Le plus imparfait des simulacres est bon pour un peuple orphelin ; qu’ajouterait-il au bonheur d’un peuple qui a retrouvé son père ?

Ce genre d’imitation est beaucoup moins dangereux dans toutes les autres applications qu’on en a faites. Un auteur des petits théâtres qui fait tenir à Voltaire un langage indigne de lui, n’est que maladroit ; celui qui avilit un héros est profane.

Après avoir peint les poètes, on a peint les artistes. Ces peintures composeraient même une galerie assez raisonnable, mais qui ne serait pas partout du meilleur choix. On a peint Téners on a peint Rembrandt, on a peint Rubens, on a même osé peindre Michel-Ange. Une Muse aimable a peint Greuze, et je lui en rends grâces au nom du peintre des scènes sentimentales et naïves. Dirai-je qu’on a peint Lantara, qu’une verve originale et capricieuse rendait tout au plus digne de cet honneur ? Enfin, on a peint Jean Cousin, et plût à Dieu que ce fût par lui qu’on eût achevé de peindre les peintres ! 

Je ne veux pas dire par là qu’Angela soit la plus mauvaise pièce de ce genre où le dernier degré du mauvais est très difficile à déterminer ; mais je ne crois pas qu’elle le relève pour le rendre national et classique. Les portraits ne manquent pas dans l’Atelier de Jean Cousin ; car, indépendamment de Jean Cousin, qui n’avait jamais paru sur la scène, on y voit Diane de Poitiers, Bonnivet et Clément Marot qui ne pouvaient s’y trouver avec lui sans un petit anachronisme, dont il résulte beaucoup moins de beautés que de celui qu’on reproche à Virgile. Je crois même qu’il vaudrait presqu’autant qu’ils n’y fussent pas, surtout les deux derniers qui n’y viennent que pour dire, écrire et faire des sottises. Le sujet de la pièce n’est pas très neuf ; il a paru sous dix ou douze formes depuis la Pupille, sans devenir plus vraisemblable. Angelà est une jeune fille que Jean Cousin a ramenée d’Italie, on ne sait pourquoi, puisque ce n’est pas pour lui apprendre le dessin qu’elle a le bon esprit d’apprendre sans lui. On conçoit assez difficilement que cela se passe dans l’atelier de Jean Cousin, sans que Jean Cousin s’en aperçoive et qu’Angela, qui aime beaucoup l’art et surtout l’artiste, soit parvenue à dissimuler si lontemps son double secret. Il est vrai que son maître fait très peu d’attention aux femmes, qu’il ne voit en elle que des modèles, et qu’il ne reçoit que par complaisance la main d’une épouse que Diane de Poitiers lui a complaisamment choisie. Heureusement, la veille du mariage est le jour de la distribution des prix de dessin ; Angela se fait connaître à ce concours le premier de ceux qu’a fondés le Roi, par un dessin qui représente l’atelier du peintre, et qui obtient tous les suffrages. Jean Cousin passe de l’admiration de l’ouvrage à l’amour de l’auteur, et il épouse sa pupille sans trop se soucier de la protégée de Diane. Le public ne s’en soucie guère non plus.

On ne voit pas encore ce que Bonnivet et Clément Marot font dans tout cela mais c’est qu’on oublie qu’Angela est une de ces créatures divines qu’il faut nécessairement aimer. Aussi tout te monde l’aime excepté Jean Cousin qui finit par t’épouser : c’est dans l’ordre. Le plus intéressant de tous les prétendans, c’est un élève de Jean Cousin dont Félibien n’a pas conservé le nom. Il s’appelle Anselme et c’est de lui que se servent le poète et le courtisan pour faire tenir leurs lettres à la bette Angela. Angela, qui a acquis le tact de la société comme le talent de la peinture, sans maître et sans leçons, s’aperçoit, du premier coup d’œil, que la lettre de Bonnivet renferme des flatteries au lieu d’amour, et celle de Marot de l’esprit au lieu de sentiment ; ce n’est pas trop le défaut de Marot que de sacrifier le sentiment à l’esprit mais on sait que Marot n’est là que par hasard, et qu’on aurait pu y mettre aussi bien la Hueterie ou Sagon. Elle répond à l’un et à l’autre en rendant à Bonnivet la lettre de Marot, et à Marot la lettre de Bonnivet. Le comique de la situation est dans l’échange de leurs billets doux. Ce petit jeu de théâtre est beaucoup plus plaisant dans Joconde.

Ce que l’ouvrage a de plus répréhensible sous te rapport des bienséances, c’est ce rôle d’un jeune peintre que deux hommes de bonne compagnie osent charger à l’envi d’une entremise honteuse. Il faut honorer les arts surtout dans l’atelier de Jean Cousin. Je ne sais pas trop d’ailleurs jusqu’à quel point Bonnivet, qui était fat et homme à bonnes fortunes, aurait pu pousser, en pareil cas l’oubli des convenances ; mais je me plais à croire que Marot, tout gentilhomme et tout courtisan qu’il était., les aurait mieux respectées. Au moment où tout le monde reprend sa place, il faut prendre garde de confondre les gens d’esprit bien élevés avec les grands seigneurs qui ne sont que des grands seigneurs.

Le théâtre offrait, au lever du rideau, un coup-d’œil très séduisant qui aurait pu l’être davantage, si la représentation avait été plus stricte, celui d’un atelier où les modèles sont posés. Les côtés et le fond étaient ornés de divers ouvrages de Jean Cousin, exécutes avec goût et même avec style. Huet s’est acquitté froidement du rôle du peintre, mais il a le poëme pour excuse. Ut poesis, pictura. Mademoiselle Regnault a joué celui d’Angela comme elle l’a chanté, avec expression, avec sensibilité, avec un latent qui ferait valoir des choses plus faibles s’il y en a. La musique est extrêmement légère et pleine de réminiscences, mais elle a un mérite plus rare que la science elle-même, un chant doux et facile, de la mélodie et de la couleur. Le dernier duo est plein de chaleur et de sentiment. Ce petit ouvrage ne peut rien ajouter à la réputation de Mad. Gail et de M. Boïeldieu, mais je ne pense pas qu’il lui fasse tort. L’auteur des paroles a cru devoir garder l’anonyme, et cette réticence est plus flateuse pour sa modestie que la publicité la plus éclatante ne le serait pour son talent. Bonne ou mauvaise, sa pièce avait eu du succès, et nous vivons dans un temps où l’on se fait nommer, et où l’on se fait voir à moins.

L’Atelier de Jean Cousin était très peu fréquenté ; mais on a pu croire aux applaudissemens zélés de quelques parties des toges et du parterre, qu’il avait le privilège d’être peuplé d’amis comme la petite maison de Socrate. On l’avait placé entre la chaumière de Rose et Colas et le chantier du Tonnelier, qui attirent fort peu de monde ; si ces vieilles et charmantes pièces étaient jouées avec le soin qu’elles méritent, elles pourraient bien nuire aux nouvelles mais elles n’ont pas sur les nouvelles cet avantage qu’elles compensent par beaucoup d’autres. Je suis trop juste cependant pour dire cela de toutes les pièces nouvelles, et je suis même trop poli pour le dire d’Angela, dont le succès sera probablement si fugitif, qu’il y aurait de la cruauté à le flétrir dans sa fleur. 

Ch. Nodier

[…]

À M. le Rédacteur de la Gazette de France.

15 juin 1814.

Si, comme je le crois, les fautes des uns font l’expérience des autres, permettez-moi de retracer dans votre journal une des plus tristes aventures dont un homme qui a de la vanité (tout homme en a sans doute) puisse être le héros.

Je suis assez répandu dans le monde, et quoique souvent 
L’aigle d’une maison soit un sot dans une autre, 

jusqu’ici je m’étais arrangé de manière à être aigle dans toutes les maisons où j’étais reçu. Voici quelle était ma méthode : je m’établissais juge de tous les livres, de toutes les pièces de théâtre qui paraissaient ; partout je faisais preuve d’érudition, de goût, de malice ; je n’avais pas besoin de grands efforts pour cela ; je puisais le matin dans les journaux l’esprit que je prodiguais le soir dans les salons. Seulement, pour déguiser ma petite manœuvre, j’avais soin de réciter, aux personnes dont je voulais forcer l’admiration un autre journal que celui qu’elles lisaient. 

Hier au soir, dans une maison où je me trouvais, on vint à parler de la première représentation d’Angela, ou l’Atelier de Jean Cousin. On faisait l’éloge de la pièce ; à la vérité je ne l’avais pas vue, mais j’avais lu le feuilleton du Journal de Paris : je soutins que pièce était détestable. Je fis aux auditeurs l’historique de Jean Cousin, comme je l’avais lu dans le journal ; je leur donnais l’analyse de la pièce comme je l’avais lue dans le journal ; enfin, j’établis mon jugement comme je l’avais lu dans le journal. 

Chacun en m’écoutant, ne pouvait concevoir 
Que dans un seul cerveau logeât tant de savoir.

Dans ma dissertation je joignais, comme le journal, l’agréable à l’utile, et d’ingénieuses plaisanteries m’avaient à peu-près concilié tous les suffrages. On n’est pas plus profond, on n’en n’est pas plus gai, on n’a pas plus d’esprit : voilà ce que j’entendais de tous côtés. Tout le monde riait de mes bons mots. Un vieux monsieur qui riait aussi, mais d’un autre rire que les autres, prend alors la parole : « Monsieur, me dit-il, j’ai vu la pièce, et je ne suis pas précisément de votre avis ; je ne reprendrai pas vos observations et vos plaisanteries les unes après les autres, à quoi bon chicaner l’édifice sur les détails quand un souffle suffit pour le renverser ? (ce sont les expressions dont je m’étais servi d’après le journal.) Tout votre édifice porte sur un prétendu anachronisme ; plus d’anachronisme dans la pièce, plus rien de plaisant dans tout ce que vous venez de dire, si ce n’est la méprise dans laquelle vous êtes tombé. Vous prétendez que l’auteur a placé Jean Cousin au milieu de personnages dont aucun n’a été son contemporain ? Diane de Poitiers, ajoutez-vous, est morte en 1556, François premier en 1547, Clément Marot en 1544, Bonivet en 1525 et ce bon Jean Cousin, qu’on vieillit sans raison de plus d’un demi-siècle, n’est venu au monde qu’en 1589. Ce Grossier anachronisme est une faute volontaire ; on ne saurait l’attribuer à l’ignorance, puisqu’il suffisait à l’auteur, pour ne le pas commettre, d’ouvrir le premier Dictionnaire historique. 

Ouvrez donc, Monsieur, le premier dictionnaire historique, et vous verrez que ce bon Jean Cousin est le contemporain de toutes les personnes au milieu desquels il est placé. » Je souris d’un air dédaigneux et je demande un Dictionnaire. Mou vieux Monsieur te prend, et lit : Cousin (Jean), peintre et sculpteur, né à Soucy, près Sens, mort en 1589, est, etc. « Vous voyez que Jean Cousin est mort et non pas  en 1589, comme vous le prétendiez ; je conçois votre accident ; comme il est naturel d’indiquer l’époque de la naissance d’un homme avant de marquer le jour de sa mort, vos yeux qui auront parcouru rapidement les premières lignes de l’article, n’auront été frappés que des chiffres qui, d’après la place qu’ils occupent, devaient, dans l’ordre accoutumé, se rapporter au jour où le personnage est venu au monde. Ainsi, vous avez pris la mort de ce bon Jean Cousin pour sa naissance, inde prima labes. Au reste, il paraît que vous avez lu la suite de cet article avec plus d’attention. Ah ! Monsieur, quelle belle mémoire vous avez là ! Vous récitez imperturbablement ! » En effet, je reconnais, et tout le monde reconnaît avec moi, à la lecture de ce maudit article, les phrases et les termes dont je venais d’habiller mon érudition. 

Vous jugez, M. le Rédacteur de mon embarras ; je rougis, je pâlis, je me mords les lèvres, et je ne réponds rien ; qu’aurais-je répondu ? On me rit au nez, on me persifle, et l’aigle d’hier devient l’oison d’aujourd’hui : Sic transit gloria mundi

Au reste, M. Charles Nodier qui a sauté après M. Martainville, a été sa dupe comme moi : il relève aujourd’hui dans le feuilleton du Journal des Débats le prétendu anachronisme qui m’a tant scandalisé. 

Notre cause est commune ; ne pouvons-nous pas dire au journaliste qui nous a si mal instruits : « Homme de malheur, nous te prendrons par les discours, nous t’interrogerons par tes paroles. Ce grossier anachronisme que tu nous as fait faire, l’as-tu fait volontairement ? Pour ne pas le commettre, ne te suffisait-il pas d’ouvrir le premier Dictionnaire historique ? Ce bon Jean Cousin, pourquoi le faisais-tu naître le jour de sa mort ? Pourquoi copies-tu si mal les deux premières lignes d’un article de dictionnaire, toi qui copies si exactement toutes les autres lignes de cet article. Va, nous le désavouons ; nous ne nous servirons plus de ton érudition, de tes jugemens, de tes plaisanteries, puisque, sans chicaner l’édifice sur les détails, il suffit de souffler dessus pour le renverser.

J’ai l’honneur d’être, Monsieur.

Votre très-humble et obéissant serviteur
Le chevalier de Gersac.

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Journaliste, Écrivain

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(1780 - 1844)

Compositrice

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(1775 - 1819)

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François-Adrien BOIELDIEU

(1775 - 1834)

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G. MONTCLOUX D'ÉPINAY

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date de publication : 03/11/23