Joanni PERRONNET
1855 - 1900
Composer
La carrière de Joanni Perronnet emprunte un chemin ouvert par sa mère, Amélie Perronnet, née Gousson (1832-1903) sous le Second Empire. Femme de lettres, chansonnière, compositrice, autrice et librettiste, cette artiste protéiforme met sa notoriété au service de son fils dès 1875, bien qu’il ne soit encore qu’élève de la classe d’harmonie et d’accompagnement de Jules Duprato au Conservatoire (1872-1876). Elle signe alors les paroles du duetto Denise composé par Joanni. Après son départ du Conservatoire et son mariage avec Cécile-Blanche Guérard (1876), le jeune musicien poursuit cette collaboration : mère et fils écrivent d’abord des chansons – Notre France (1879), Pourquoi vient le printemps (1880), Au fond du verre, C’est si léger, Les Effilés verts et Repentir (1881), etc. – puis produisent un opéra-comique en deux actes, La Cigale madrilène (qui reprend le titre d’une de leurs valses chantées, publiée en 1884). L’ouvrage est créé à l’Opéra-Comique le 15 février 1889, avec un livret signé par Amélie sous le pseudonyme Léon Bernoux. Parallèlement, Joanni compose de manière intensive de courtes pièces pour piano destinées aux éditeurs Choudens, Bathlot, Lemoine et Dupont. Ces valses et polkas forment un catalogue qui dépasse les 150 numéros à la fin de sa vie. S’y joignent quelques motets ainsi que des mélodies ou chansons sur des poésies d’autres auteurs que sa mère (dont Charles Fuster ou Henry de Fleurigny). Sa mort prématurée – due à une « longue et cruelle maladie » d’après ses nécrologies – laisse inachevé un nouveau projet d’opéra intitulé Polichinelle.
Documents and archives
Portrait, Photograph
Joanni Perronnet
Title page