Opéra. Namouna

Opéra : Namouna.

M. Lalo, l’auteur de Namouna, est un musicien du plus grand mérite, que l’on a souvent applaudi dans les concerts populaires.

Sa musique, supérieurement orchestrée, dénote une science profonde ; on lui a fait le reproche d’être un peu obscure, mais il ne nous paraît pas qu’on en puisse juger suffisamment après une seule audition, et nous croyons que le sentiment du public se modifiera.

Citons, du reste, quelques morceaux très applaudis.

Le finale du premier tableau avec le chant des basses sur un trémolo de violons ; la sérénade du second tableau, en pizzicati avec accompagnement de clarinettes et hautbois ; la valse du Divertissement, pour flûte et hautbois ; le pas Oriental et le pas de la Coupe, gracieuse variation, pour flûte solo, magistralement exécutée par M. Taffanel.

La scène des musiciens sur le char nous a paru un peu déplacée sur la scène de l’Opéra ; du reste, M. Lalo doit faire une coupure, dont il a parfaitement compris la nécessité.

Nous n’avons plus qu’à rendre justice à l’interprétation, qui a été excellente, et à féliciter sincèrement et les artistes et l’orchestre.