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Préludes (livre I) : Les collines d’Anacapri

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Cinquième prélude du premier livre des Préludes pour piano, daté du 26 décembre 1909.

De la musique de Claude Debussy, on retient notamment la place centrale du piano, comme un lien avec la tradition instrumentale du XIXe siècle, mais aussi comme un laboratoire d’expérimentations de techniques, de timbres, de styles. Le premier livre des Préludes, dont est extrait Les collines d’Anacapri, traduit une fulgurance créatrice remarquable chez le compositeur qui semble par ailleurs y condenser ce qui fera plus tard à la fois l’originalité et la diversité de son écriture pianistique. Ce cinquième prélude, signé du 26 décembre 1909, est une des rares explorations debussystes des lieux méditerranéens, lui qui préfère souvent les couleurs étales des mers du nord. Les sources inspiratrices pourraient remonter à son séjour à la villa Médicis, entre 1885 et 1887. Mais l’imaginaire de Debussy s’incarne peu dans la représentation directe de la surface des choses : « la vérité sans l’authenticité », comme l’a écrit Manuel de Falla. D’abord fragmentaire, le début du prélude s’étoffe rapidement et forme un vaste appel annonçant un mouvement vif, dans l’esprit d’un scherzo, aux allures de tarentelle nimbée de pentatonismes. La poétique debussyste est ici tournée vers la danse et la précision digitale, mais la magie diffuse de la résonance n’est jamais très loin. Au centre de l’œuvre, une section plus lente expose un thème d’une belle et noble simplicité, comme un chant intérieur suave et séducteur. Le troisième volet de l’œuvre fait écho au premier et se conclut par une péroraison fulgurante, un geste final souple et bref, tel celui de l’Isle joyeuse ou de Jardins sous la pluie.

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