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Préludes pour piano : livres I et II

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Livre I : 1. Danseuses de Delphe : Lent et grave – 2. Voiles : Modéré – 3. Le vent dans la plaine : Animé – 4. « Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir » : Modéré – 5. Les collines d’Anacapri : Très modéré – 6. Des pas sur la neige : Triste et lent – 7. Ce qu’a vu le vent d’ouest : Animé et tumultueux – 8. La fille aux cheveux de lin : Très calme et doucement expressif – 9. La sérénade interrompue : Modérément animé – 10. La cathédrale engloutie : Profondément calme – 11. La danse de Puck : Capricieux et léger – 12. Minstrels : Modéré

Livre II : 1. Brouillards : Modéré – 2. Feuilles mortes : Lent et mélancolique – 3. La Puerta del Vino (La porte du vin) : Mouvement de Habanera – 4. « Les fées sont d’exquises danseuses » : Rapide et léger – 5. Bruyères : Calme – 6. Général Lavine - Excentric : Dans le style et le mouvement d’un Cake-walk– 7. La terrasse des audiences du clair de lune : Lent – 8. Ondine : Scherzando – 9. Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C. : Grave – 10. Canope  : Très calme et doucement triste – 11. Les tierces alternées : Modérément animé – 12. Feux d’artifice : Modérément animé

Jankélévitch définissait le prélude comme « l’avant-propos éternel d’un propos qui jamais n’adviendra »... Cela se vérifie avec Claude Debussy mieux qu’avec tout autre compositeur. Rappelons en effet que les « titres » de ses Préludes sont placés à la fin de chacune de leurs partitions, et non en tête. Signe que la musique devrait créer une atmosphère plutôt que peindre, suggérer plutôt que décrire, et ne pas commander l’imagination de l’auditeur – voilà en tout cas pour l’idéal esthétique. Les deux livres de Préludes, chacun formés de douze pièces, furent composés entre décembre 1909 et février 1910 pour le premier, et entre 1910 et 1912 pour le second. Leurs principaux créateurs, généralement par groupes de petites pièces, furent Debussy lui-même, Ricardo Viñes et Franz Liebich. Le cycle est un condensé de l’inspiration debussyste, dont les thématiques favorites sont représentées : éléments naturels (Bruyères, Brouillards, Le vent dans la plaine), antiquité (Danseuses de Delphes), contrées étrangères (La Puerta del Vino, Les collines d’Anacapri), visions poétiques ou légendaires (Des pas sur la neige, La cathédrale engloutie), personnages surnaturels (Les Fées sont d’exquises danseuses, Ondine). On y croise Baudelaire, Leconte de Lisle, Shakespeare, Dickens, Rackham, peut-être même Monet et Turner. L’écriture est d’une invention infinie : travail de texture sonore, sens de la résonnance, audace harmonique, virtuosité réinventée, temporalité figée ou circulaire… Dans l’héritage des Préludes de Chopin, ceux de Debussy comptent parmi ses chefs-d’œuvre. Avec ses testamentaires Études, ils sont certainement ses pièces pour piano les plus importantes.

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publication date : 25/09/23



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