Quintette pour hautbois et cordes [ou quatuor à cordes] et piano en fa majeur
Allegro – Canzonetta. Tranquillo – Adagio non troppo – Allegro con fuoco
De manière originale, ce quintette est composé à l’origine avec une partie de hautbois qu’il est possible de remplacer par un second violon ou une clarinette. Dubois le dédia à Diémer, Lefort, Gillet, Laforge et Loëb, professeurs au Conservatoire, qui en assurèrent la création le 15 janvier 1905 dans le cadre des concerts Lefort, rue d’Athènes. Dans Le Ménestrel, Jules Jemain loua l’œuvre en ces termes : « Cette récente composition de l’éminent directeur du Conservatoire, qui a été unanimement acclamée par un public enthousiaste, se distingue par les qualités de clarté, de pureté de forme, d’harmonieuses proportions, de sincérité qui sont les caractéristiques du talent de M. Théodore Dubois. Un allegro en fa, plein de chaleur et d’entrain, précède une exquise Canzonettadans laquelle le timbre du hautbois se marie agréablement aux instruments à cordes. L’adagio en ré bémol se développe sur une phrase noble et expressive soutenue par des harmonies enveloppantes et conçue dans une sonorité fluide et transparente qui a produit un très grand effet. Le finale con fuoco, au rythme énergique et persistant, ramène habilement les principaux thèmes de l’œuvre et termine avec beaucoup d’éclat cette composition forte et vigoureuse, qui mérite de prendre place parmi les meilleures des productions modernes de l’école française. » Tandis que de nombreux musiciens traitent le quintette comme un orchestre miniature, Dubois privilégie l’élégance, une clarté pastorale et un lyrisme délicat. Il introduit toutefois quelques accents plus vigoureux dans le premier mouvement et dans le finale, qui apporte une conclusion incisive. Jamais le piano ne se fait concertant de manière envahissante.