Nitouche pour l'éternité
L’amateur d’Hervé qui décide d’aller faire un tour dans sa ville natale de Houdain (Pas-de-Calais) peut aller se recueillir devant le 36 rue Roger-Salengro, où se dresse encore la maison qui a vu naître le compositeur en 1825. Une fois qu’il aura lu la plaque pieusement vissée sur ces murs anciens, le voyageur n’aura que quelque pas à faire pour arriver à l’angle de la rue Jean Jaurès. Là, il aura la surprise de se retrouver nez à nez avec Hervé, ou du moins sa statue, s’élevant au centre d’un joli square qui porte son nom. Le musicien, debout face à un pupitre, le bras levé, la baguette à la main, dirige une de ses partitions. En penchant un peu la tête, on réussit à lire le titre : Mam’zelle Nitouche. Pour l’éternité, Hervé dirige donc cette œuvre qui demeure sa plus connue, davantage encore que Le Petit Faust, son autre grand succès, ou que les trois autres volets de sa « tétralogie », L’Œil crevé, Chilpéric et Les Turcs. L’œuvre ne fait pourtant pas l’unanimité parmi les « hervéistes », certains lui reprochant d’être une partition de moindre envergure, de manquer de ces grands ensembles qui permettaient à Hervé de donner libre cours à tout son talent. Ce dédain relatif pour une œuvre qui refuse de mourir est-il justifié ? Et le moment de réhabiliter Mam’zelle Nitouche est-il venu ?
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publication date : 14/09/23