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Romance pour piano

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Dans un balancement rythmique stable, mais une totale errance harmonique, cette romance s’ouvre comme une rêverie d’abord obscure dans laquelle émerge une idée mélodique fugace et ondulante. Ce motif en succession de triolets et deux croches semble être amputé et se diluer dans une masse sonore qui sombre dans le grave avant que ne perce une possible désinence. Une section plus emportée, où ne s’installe ni thème ni assise tonale, fait office de développement et expérimente ainsi une rythmique obstinée, comme reliquat du thème en triolets et deux croches, tout en jouant sur des effets de résonnances harmoniques. Cet épisode mouvant évolue en des échelles dirigées dans l’aigu, qui présentent finalement la variation d’une même cellule. Un effet de rupture fait plonger le discours dans le grave et introduit une polarité nouvelle autour de do, tandis que la main droite tisse un conduit mélodique qui ramène peu à peu le thème initial. Le retour du balancement de la main gauche soutient une évolution vers des montées chromatiques à la main droite, qui conduisent à un discours d’accords répétés, alternés entre le grave et l’aigu, créant un espace sonore nouveau. Cette séquence fugitive permet au matériau mélodique de se régénérer pleinement pour laisser passer un flux nouveau de doubles croches délicates et flottantes qui semblent se perdre dans l’infini. Dédiée à Jeanne Kiffer, la Romance pour piano est composée par Roger-Ducasse en 1923 et publiée la même année par Durand.

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