Joseph CANTELOUBE

Marie-Joseph Canteloube de Malaret, dit Joseph Canteloube.

Né en Ardèche, Canteloube prend ses premières leçons avec Amélie Doetzer, une ancienne élève de Chopin. Il commence à composer vers 1900, et rencontre deux ans plus tard Vincent d’Indy qui devient son professeur, d’abord par correspondance, puis à partir de 1907 à la Schola cantorum. Après la Première Guerre, Canteloube organise des séries de concerts-lectures et mène des activités de pianiste à Montauban. Il va œuvrer à l’incorporation du chant populaire dans la musique savante, comme le feront également d’autres élèves de d’Indy. Pour ces compositeurs « régionalistes », la musique française « sérieuse » ne peut être revivifiée qu’à la source du chant populaire. De fait, l’intérêt de Canteloube pour celui-ci date de 1895, début de sa collecte de mélodies folkloriques dans les campagnes. Mais sa démarche n’est pas celle d’un ethnomusicologue : il s’agit pour lui de créer à partir de la source recueillie. Canteloube arrange ainsi de nombreux chants folkloriques, avec orchestre, piano ou a cappella, les incorporant à une harmonie issue de la tradition post-romantique, marquée par le langage de Debussy. Les plus connus sont les nombreux Chants d’Auvergne, composés entre 1923 et 1955. Le catalogue du musicien compte aussi une opérette et trois opéras, dont Le Mas (1929) et Vercingétorix(1933), des mélodies, de la musique de chambre, quelques pièces pour orchestre, d’autres pour piano. Canteloube a également publié une très vaste Anthologie des chants populaires françaisen quatre volumes (1939-1944).