En parcourant la presse française durant la décennie 1830-1840, l’intérêt des Français pour Londres est manifeste. En s’appuyant principalement sur l’essai de Fétis, « Sur la musique en Angleterre », paru dans la Revue des deux mondes (juillet-septembre 1833) et en le mettant en dialogue avec des articles de La France musicale, du Journal des débats ou du Ménestrel, l’organisation musicale londonienne et la vision qu’en ont les Français seront mises en évidence. 

Nous examinons dans cet article comment les librettistes français s’approprient Shakespeare au XIX^e siècle, en nous appuyant sur deux adaptations d’Hamlet, quasi contemporaines : l’opéra d’Ambroise Thomas, représenté pour la première fois à l’Opéra le 9 mars 1868, d'une part ; et l’œuvre d’Aristide Hignard, que le compositeur présente comme une tragédie lyrique, d'autre part (cette œuvre paraît en 1868 mais ne sera jouée que vingt ans plus tard à Nantes, au Théâtre Graslin).

Cet article vise à montrer comment l’évolution de l’oratorio français de la fin du XIX^e siècle a été influencée par la découverte progressive des grands ouvrages haendéliens. Rappelant les principales étapes d’un processus démarré au début du siècle, puis relancé en 1873 lorsqu’eut lieu la première audition parisienne du Messie, l’article met en avant les répercussions formelles, thématiques et rhétoriques des grands ouvrages du XVIII^e siècle sur un corpus riche et varié, constitué d’œuvres majeures de Franck, Dubois, Massenet, Gounod, Saint-Saëns, etc.

La fascination qu’exerce l’Égypte antique a amené son appropriation par le biais du phénomène de l’égyptomanie. Tous les genres d’art y ont succombé, et le théâtre lyrique ne pouvait donc y rester étranger. Auteurs et décorateurs se sont ainsi efforcés de transposer sur scène la science archéologique en perpétuelle évolution, tout en traduisant la part de fantastique et d’irréel que les spectateurs s’attendaient à y trouver. La mise en scène de l’art pharaonique constitue toujours, de ce fait, un miroir reflétant la société du temps.

L’amateur d’Hervé qui décide d’aller faire un tour dans sa ville natale de Houdain (Pas-de-Calais) peut aller se recueillir devant le 36 rue Roger-Salengro, où se dresse encore la maison qui a vu naître le compositeur en 1825. Une fois qu’il aura lu la plaque pieusement vissée sur ces murs anciens, le voyageur n’aura que quelque pas à faire pour arriver à l’angle de la rue Jean Jaurès. Là, il aura la surprise de se retrouver nez à nez avec Hervé, ou du moins sa statue, s’élevant au centre d’un joli square qui porte son nom.