Paul VÉRONGE DE LA NUX
1853 - 1928
Composer, Pianist
Fils d’un professeur de piano formé au Conservatoire, Paul Véronge de La Nux rejoint lui aussi l’établissement parisien en 1868. S’il y fait des cursus de piano et d’orgue en demi-teinte, ses prouesses théoriques sont en revanche couronnées de succès : un 1er prix de contrepoint et fugue en 1872, puis le prix de Rome, obtenu avec la cantate Judith en 1876 au terme de sa quatrième tentative (il avait obtenu le 2d prix en 1874). Il partage cette récompense avec Paul Hillemacher. Ses envois de Rome (des fragments de David Rizzio et de Lucrèce) témoignent d’un penchant pour l’art lyrique qu’il cultive au moins jusqu’en 1890, date de la création à l’Opéra de son unique opéra : Zaïre (en deux actes) qui reçoit un accueil peu favorable, mais sera néanmoins repris à l’étranger (notamment à Stuttgart). Il compose enfin, en 1895, une musique de scène pour Isora, drame en 4 actes d’Adolphe Aderer créé à l’Odéon. Accompagnateur puis chef de chant au théâtre de la Renaissance, chevalier de la Légion d’honneur en 1892, Véronge de La Nux se consacre également à l’enseignement particulier du piano avant de se mettre au service du ministère de l’Instruction publique, à partir de 1903, en tant qu’inspecteur des conservatoires français. Son catalogue compte un grand nombre de mélodies ainsi que des œuvres pour piano publiées chez Lemoine. L’obtention d’un poste officiel au début du XXe siècle explique qu’il se tourne alors vers des pièces pour instrument à vent (notamment le trombone et la clarinette) destinées à servir lors des concours du Conservatoire.