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Madame Butterfly

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Tragédie japonaise en 3 actes créée au Théâtre de la Scala de Milan le 17 février 1904. D’après la pièce éponyme de David Belasco, basée sur une nouvelle de John Luther Long et d’après Madame Chrysanthème de Pierre Loti. 

Quelques mois après la création de Tosca (14 janvier 1900), Puccini, en quête d’un nouveau sujet, assiste à la représentation à Londres de la pièce de David Belasco, Madame Butterfly. Bien que le compositeur doute de l’accueil que l’Italie puisse faire à un sujet japonais, la puissance dramatique de l’œuvre et la modernité de sa mise en scène le séduisent aussitôt. Puccini confie à ses collaborateurs privilégiés, Giacosa et Illica, le soin de remanier le scénario. Le livret primitif tire son premier acte de Loti pour traiter le mariage de Pinkerton et Butterfly, son deuxième acte de Long, situant l’action au Consulat américain et son troisième acte de Belasco, centré sur l’attente et le suicide. Un premier remaniement balaye le deuxième tableau pour réduire l’action à deux actes. C’est sous cette forme que l’œuvre est créée en 1904. Durant la composition, Puccini étudie des transcriptions de mélodies traditionnelles japonaises et se rapproche de l’ambassade japonaise en Italie. Pour recréer l’atmosphère de Nagasaki, il construit une harmonie audacieuse, utilise l’échelle pentatonique pour ses principaux thèmes et convoque une large percussion augmentée pour la musique de scène de clochettes, d’appeaux, d’un tam-tam japonais, de bruits de chaînes et d’ancres. Jusque dans les années 1920, Puccini ne cesse de retravailler l’équilibre de sa partition. Déjà expérimentée en 1904 à Brescia, la version en trois actes se fixe lors de la création parisienne de 1906 à l’Opéra-Comique où, soutenu et conseillé par Albert Carré, Puccini remanie définitivement la fin de l’ouvrage. Si l’ouvrage tarde à rencontrer son public, il marque une étape importante dans la carrière du compositeur, tant par son intimité et sa justesse psychologique que par son écriture orchestrale à la fois agent de l’émotion et moteur du déroulement dramatique. 

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