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Albert Carré

Albert CARRÉ

1852 - 1938

Theatre director

Date of birth:
Date of death:

Durant son enfance Albert Carré côtoie chez son oncle, le librettiste Michel Carré, de nombreuses personnalités du monde artistique tels que Dumas fils, Berlioz, Gounod, Offenbach, Bizet, Thomas, Massenet. Il s’intéresse très tôt au théâtre et intègre la classe de déclamation dramatique du Conservatoire de Paris, dont il est diplômé en 1874. Il débute alors sur la scène du théâtre du Vaudeville, qu’il retrouve dix ans plus tard – après un passage à la direction du Théâtre de Nancy – comme co-directeur avec Deslandes. Il prend successivement la direction artistique du Cercle d’Aix-les-Bains, puis s’associe à Porel pour diriger le Vaudeville et le théâtre du Gymnase. Il s’illustre également comme auteur et signe différentes comédies dont Le Docteur Jojo (1888) et les livrets d’opéras comiques tels que Les Beignets du roi (1882), La Montagne enchantée (1897), Faust en ménage (1924), ou encore La Basoche (1890), son plus grand succès, mis en musique par Messager. Figure éminente de la vie théâtrale parisienne, également formé à la mise en scène par Victorien Sardou, Carré succède à Carvalho à la direction de l’Opéra-Comique en janvier 1898. À la tête de la troisième salle Favart, inaugurée le 7 décembre de la même année, Carré programme les grands succès du répertoire et les ouvrages de la jeune génération. C’est au cours de son mandat que sont créés Louise (1900), Pelléas et Mélisande (1902) et que Manon et Werther s’inscrivent durablement au répertoire. Il s’emploie à rénover la mise en scène, dirige lui-même les répétitions scéniques, offre aux chœurs des actions singulières et révèle le potentiel dramatique de l’éclairage électrique. Il joue un rôle de premier plan dans la reconnaissance progressive de l’art de la mise en scène et du statut d’auteur du metteur en scène. En 1914, il est nommé administrateur de la Comédie-Française, puis retrouve l’Opéra-Comique en 1918 pour un nouveau mandat directorial partagé avec les frères Isola. De 1924 à 1929 il enseigne la déclamation lyrique au Conservatoire.