À quatre reprises, Eugène Labiche a collaboré avec des compositeurs de renom (Léo Delibes, François Bazin, Victor Massé, Ferdinand Poise). Ses quatre contributions à l’opéra-comique, dont le succès le plus durable a été Le Voyage en Chine (1865) de Bazin, sont examinées notamment sous l’angle de la controverse lancée en 1856 par Offenbach, déplorant une dérive vers le sérieux du genre « éminemment français ».

Alfred Bruneau participa au renouveau du théâtre lyrique français en portant à la scène lyrique les théories d’Émile Zola. Considéré comme le fer de la lance des compositeurs français après la création du Rêve en 1891, Bruneau a souvent exprimé sa pensée dans ses écrits où il fustige l’opéra-comique au profit de la comédie lyrique et du drame lyrique, deux genres marqués avant tout par l’absence de dialogues parlés et la continuité d’une trame symphonique imprégnée de motifs de rappel.

Le Dieu bleu apparaît comme une pierre angulaire en même temps qu’une cheville de la transformation et l’histoire de la musique scénique « orientalisante ».

Le festival Présences Féminines, a été créé en 2011 avec pour objectif la mise en valeur des femmes au travers de l’histoire de la musique, notamment des compositrices. Ce focus éclaire non seulement la richesse d’un répertoire malmené, mais également son absence au sein des programmations habituelles.

Bien que les ouvrages d’Henri Rabaud soient plus propres à être donnés à l’Opéra-Comique qu’à l’Opéra, Jacques Rouché crée, au cours de sa direction, trois de ses œuvres lyriques et lui commande une musique symphonique pour accompagner le premier drame cinématographique projeté au Palais Garnier. Après avoir étudié ces créations et la manière dont elles s’inscrivent dans la politique artistique de Rouché, nous analyserons la place particulière occupée par Rabaud dans la programmation de l’Opéra entre 1915 et 1945.

À l’époque où les productions de Rossini sont découvertes avec enthousiasme par le public parisien au Théâtre-Italien (1817-1831), la ville de Caen voit son activité musicale se réveiller. Ce renouveau est incarné par la Société philharmonique du Calvados qui est fondée au début de l’année 1827, alors même que triomphe sur la scène de l’Académie royale de musique Le Siège de Corinthe. Le lien qui unit ces deux phénomènes – l’un parisien, l’autre caennais – semble ne pas se restreindre à leur simultanéité.

Plus nombreux que les éloges, les reproches adressés à La Esmeralda de Louise Bertin dans la presse à l’époque de la création témoignent de sa modernité : qu’ils s’en prennent à la fréquence des modulations et des changements de rythme, à la non-conformité aux conventions, à la bizarrerie de la musique de Louise Bertin ou à la place prise par les truands et la foule et à l’audace d’exposer la passion d’un prêtre dans le livret de Victor Hugo.